jeudi 17 janvier 2008

Wall Street poursuit sa descente aux enfers

Wall Street poursuit sa descente aux enfers

LA CLÔTURE DE WALL STREET

NEW YORK (Reuters) - Les marchés boursiers américains ont terminé encore une fois en forte baisse jeudi, plombés par de nouveaux signes de contraction de l'activité économique et par les lourdes pertes de la banque d'investissement Merrill Lynch.

L'indice Dow Jones a fini sur un recul de 306,95 points, soit 2,46%, à 12.159,21 points. Le Standard & Poor's 500 a cédé 39,95 points (-2,91%) à 1.333,25 et le Nasdaq Composite 47,69 points (-1,99%) à 2.346,90.

Le Dow, dont les 30 valeurs ont fini la journée dans le rouge, accuse désormais une baisse de plus de 1.000 points (-6,02%) par rapport à son niveau du 31 décembre.

En légère hausse à l'ouverture, les trois grands indices ont décroché à l'annonce d'un effondrement de l'indice d'activité de la Réserve fédérale de Philadelphie, le "Philly Fed", tombé à -20,9 alors que le marché l'attendait à -1,6.

Cet indicateur très suivi de l'activité industrielle, qui accuse ainsi sa plus forte baisse depuis janvier 2001, a occulté la baisse inattendue des inscriptions au chômage sur la semaine écoulée.

L'ambiance plus que morose a aussi été assombrie par l'annonce d'un nouveau recul des mises en chantiers en décembre, tombées à leur plus bas niveau en rythme annuel depuis 1991.

Dans ce contexte, les déclarations au Congrès du président de la Réserve fédérale, Ben Bernanke, favorables à un plan de relance budgétaire massif à condition qu'il soit rapide, n'ont pas suffi à redonner confiance aux investisseurs.

"Pour ceux qui pensent déjà que l'économie s'achemine vers la récession, le fait que M. Bernanke appelle le Congrès à mettre en oeuvre un plan de soutien constitue simplement un élément de preuve supplémentaire", souligne Jankovskis.

MERRILL LYNCH A CHUTÉ DE 10,2%

Autre point de fixation de la journée, Merrill Lynch a décroché de 10,24% à 49,45 dollars après l'annonce d'une perte nette supérieure au consensus pour le quatrième trimestre.

"Le chiffre très décevant de la Fed de Philadelphie est un signe supplémentaire du ralentissement considérable de l'économie américaine", a commenté Peter Jankovskis, directeur de la recherche d'OakBrook Investments. "Et les annonces de dépréciations supplémentaire de Merrill ne font que poser la question de savoir quand on en aura terminé."

Les annonces de Merrill ont secoué la majeure partie des valeurs financières: l'indice Standard & Poor's du secteur a cédé 4,7%, la banque Citigroup 4,95% à 24,94 dollars et l'assureur American International Group, plus forte contribution à la baisse du Dow, 6,37% à 54,27.